Nous entrons dans un humanisme nouveau, qui est conscient de la précarité de lhomme attentif à la mort. Unissons le
deuil causé par la mort de lhomme e ses conséquences dans les vers de Fernando Pessoa où on lit que lhomme nest
rien et au même temps le poète lui ouvre toutes les possibilités du monde. Les possibilités croissent à mésure que l
indétermination augmente. Contre des idées essencialistes, Fernando Pessoa élabore un système universel ouvert où
des astres tournent autour dautres astres et des dieux tournent autour dautres dieux. Si on substitue les programmes
aux dieux, on arrive à une conception actualisée de lunivers.
Les pondérations faites par Kundera sur la différence entre chemin et route paraissent opportunes. La route mène dun
endroit à un autre, dune information à une autre. Nous éprouvons de lirritation si dix ou quinze minutes sont
insuffisantes, disons, pour acceder à une bilbiothèque à Moscou par un appareil instalé dans notre bureau. Le retard du
véhicule que nous choisissons pour notre déplacement nous énerve toujours. Des routes matérielles où virtueles élident
temps et espace. Si nous sommes sur des chemins, au contraire, nous avons du temps pour contempler les arbres, les
fleurs, les montagnes, les vallées. Seul lart, étant un chemin, nous offre l occasion de suivre le spectacle varíé de la vie.